Philippe Drecq-Espargelière
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« Je suis un conteur d’histoires compulsif qui rêve parfois d’en sortir… »
Mon travail photographique n’échappe pas aux règles du « Storytelling », à cette propension de l’esprit humain à faire de l’histoire pour échapper à la mort, inscrire sa vie dans la durée et lui donner un sens.
Mes images s’inscrivent dans la création d’un récit visuel personnel empreint de beauté, de théâtralité et d’humour qui cherche à provoquer dès le premier regard une accroche émotionnelle avec le spectateur ( et je suis le premier spectateur de mon travail ) afin de l’entrainer dans une relation transférentielle avec l’histoire proposée.
« Prométhée, il en restera toujours quelque chose… »
La photographie est un art très puissant et relativement récent qui utilise une petite boite noire remplie de technologie, de morceaux de verre et d’intelligence artificielle au service d’un récit mythologique très ancien sur la quête humaine de l’immortalité.
Cette spécificité particulière de la photographie à capturer, fixer et embaumer des fragments du passé dans une image afin de les conserver quasi à l’identique, porte en elle la présence douloureuse et criante de l’absence ainsi que la perte de notre lien avec le mouvement ininterrompu de la vie, mais aussi la capacité atavique du saumon à remonter le courant, de bain en bain, du révélateur au fixateur, du fragment d’un réel disparu à jamais jusqu’à l’invisible qui le contenait, ainsi que le pouvoir extraordinaire de réenchanter le monde en modifiant notre regard.
« Ils étaient tous une fois un grand paysage… »
Une photographie est toujours un portrait de notre relation à l’autre, au mystère et au monde. Elle est intimement et profondément chargée par la rencontre entre deux imaginaires principaux, celui du photographe et celui du sujet photographié.
L’imaginaire du spectateur viendra se rajouter à la relation plus tard dans le temps de la triangulation qui est celui de la représentation publique.
« Pour être opérante une représentation doit être vu par un spectateur minimum… »
Toutes les étapes de l’élaboration d’une photographie doivent oeuvrer à déclencher une émotion esthétique chez le spectateur lors du face à face avec l’image.
C‘est durant la seconde de suspension de la respiration et de la pensée discursive que le paradigme mental qui structure le regard peut basculer. Ce qui était apparement éloigné et inaccessible devient proche et l’illusion de séparation entre le moi et le monde disparait…
« Qui change sa perception du monde, change le monde… »
En apparence rien n’a changé chez le voyageur debout face au portrait accroché au mur de la galerie et pourtant tout à changé durant la fraction d’éternité de la rencontre…
Vous connaissez sûrement intimement ce voyage, ce tremblement intérieur qui abolit l’espace et le temps, pour l’avoir déjà vécu un jour proche ou lointain. C’est une histoire merveilleuse à entendre et surtout à vivre encore et en corps…
Laissez moi vous la raconter en images, avec amour et à ma manière!
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Je vous répondrais personnellement !
Un grand merci pour votre visite et votre intérêt !
Au plaisir de vous lire prochainement .
